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Thierno Diallo
Institutions politiques du Fouta-Djallon au XIXè siècle

Collection Initiations et Etudes africaines
Dakar, IFAN, 1972. 276 pages


c. Les voies de communication.

Le commerce organisé par des jula professionnels ou des Peuls amateurs exigeait une certaine infrastructure pour faciliter les liaisons. Qui dit commerce, dit routes, or, au Fuuta il n'y avait pas de routes "commerciales" proprement dites 1. C'est que le rôle du commerce était si maigre qu'il serait plus juste de parler de "routes administratives ou de conquêtes" servant de liaisons interprovinciales. Mais comme les routes qui sillonnaient le Fuuta dans tous les sens ne s'arrêtaient pas à l'intérieur du pays, mais se prolongeaient bien loin au-delà des frontières soit vers la côte atlantique soit vers la savane sénégalo-soudanienne, elles ont pu servir au développement du commerce. Elles menaient dans toutes les directions.

Il existait bien d'autres routes dont la description est si vague qu'il est difficile de repérer les points par lesquelles elles passaient et souvent leur rôle était plutôt stratégique que commercial 4.


Notes
1. Les routes dans le sens général du terme n'existaient pas, il s'agissait plutôt de pistes et c'est dans ce sens que ce terme est utilisé ici. Les "routes" étaient aménagées pour le passage des hommes et des animaux surtout de monture (chevaux), car il semble qu'il n'y ait eu ni chars, ni charriots dans l'ancien Fuuta. Trois sortes de ponts étaient construites sur les rivières selon leur importance :

2. C'est elle que suivirent les deux explorateurs Bayol et Noirot pour aller de Timbo à Médine après leur mission auprès des Souverains du Fuuta, ils venaient de signer le premier traité de protectorat de la France sur le Fuuta.
3. Ce fut par cette route que Bayol et Noirot se rendirent à Timbo pour signer leur traité avec les Almaami. Cf. note précédente.
4. Cf., P. Guébhard, Au Fuuta Dialon. Paris, 1910, p. 78 et suivantes.