webFuuta
Taariika / Histoire


Thierno Mamadou Bah
Histoire du Fouta-Djallon : des origines au XXe siècle

Conakry : Société africaine d'édition et de communication. 1999. 182 p. : ill.
Préface et notes de Djibril Tamsir Niane


Previous Home Next

Chapitre VIII
Les mesures de capacité et de longueur

A l'arrivée des Foula dans le Fouta-Djallon, chaque clan adopta un système de mesure qui était différent d'une région à l'autre.
Avant la clôture du congrès, les Karamoko arrêtèrent une règlementation générale, basée sur la Charia. Les mesures adoptées furent appelées « Charia Karamoko Alpha ».

  1. Une petite calebasse contenant quatre fois les deux mains jointes, pleine de grains, fut retenue comme unité de mesure pour les grains de tout genre.
  2. La coudée fut l'unité pour les tissus.
  3. Le pied pour l'arpentage.

La correspondance des mesures fut la suivante :

Le kaddagal servait d'unité pour la répartition des successions.
Pour échanger du grain contre du bétail ou de la cotonnade contre du bétail, l'opération s'effectue en partant du prix de l'animal évalué en kaddage (plur. de kaddagal). Par exemple : le boeuf vaut six paniers de grains, soit trois goudel ou 30 mesures de sel ou 30 coudées de tissus qui correspondent à un kaddagal. Dans tout le pays, ces mesures furent adoptées comme Chari'a Karamoko.
Elles ont cours jusqu'à présent.
Le korel pèse environ 800 grammes.