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Taariika / Histoire


Thierno Mamadou Bah
Histoire du Fouta-Djallon : des origines au XXe siècle

Conakry : Société africaine d'édition et de communication. 1999. 182 p. : ill.
Préface et notes de Djibril Tamsir Niane


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Chapitre VI
L'information

Le service de l'information fut également organisé. Trois modes de diffusion furent adoptés :

Les coups précipités et rapides annoncent un événement fâcheux ou la convocation d'une réunion urgente.
Les coups espacés et lents annonce un événement heureux ou la réception d'un grand personnage.

Un événement qui se passerait à Timbo était rapidement connu à Labé grâce à cet instrument. A Timbo, on frappe la tabala, dès que son retentissement est perçu à Doubbhel, ce village le retransmet à son tour à Sankarela puis ce dernier à Fougoumba et ainsi de suite, à Kébali, à Miriré, à Bantiŋel, à Daralabé pour aboutir au bout de quelques instants à Labé. Ainsi dans l'espace dune demi-heure environ la nouvelle pouvait parvenir au coin le plus reculé du territoire national et vice-versa.
L'événement était décodé par la rapidité ou la lenteur, le prolongement ou le raccourcissement du temps de frappe.

La correspondance écrite fut l'information la plus sûre. La lettre était écrite en arabe ou en poular. Le papier provenait du Maroc et était vendu par des commerçants ambulants. Le papier coûtait très cher.