Si a zunpiia, nimsitu imsino-ɗaa,
tuubaa; wata neemnu ko jaasi cuɓal.
Ko to anniye imsinagol fiɓetee,
tuubee, ko e ɗum jortaa nafugol.
Si a haal fiɓaali, a naafoqinii!
henyo tuubaa ngol imsinkinagol.
Sellii e Hadlise Nulaaɗo me'en 515
si (Yo o his) joottiiɗob e goopi, yo hul!
Si a anndaa oon, ko teworɗo zunuubuc
salli walkirde mo imsinagol
haa huwwi zunuubu mo anniymoo,
ko wa nii, ko wa nii, haa hewta lajal;
maa wiiɗo no sabbii haa tuma nawyi
si tuuba! ko ɓed joottii, tayoral.
Si a tuubii woɗɗito waylitagol,
ruttaa kala huunde ko yawti halal;
wa si hanki no arta, no naattae kosam, 520
wa ngelooba e nder buddel meselal
Ko ko Ahmadu maakani en (Yo o his)
fii tuubuɗo saa'a ɓadii mo lajal.
Kala tuubuɗo laɓɓini haa si nyawii,
si o xirxortaalif danyii mo malal.
Hag nde naange fuɗaali e nokku mutal,
himo ɓoorora bonɗi wa nyannde danyal;
maa maayɓo nde yalti e suudu mu'um,
maa mboddi nde yalti e nder forowol;
sabu Alla no udditi naatirgal; 525
to mutirde no naatira imsinagol.
Yeru yaadu kitaale cappanɗe naye
Hadiise, Moh riiwani ɗen fenugol;
Reweteeɗo me'en Geno, innira ngal
Mashriiqa, nyalaande O udditi ngal.
Hai nde naange fuɗaynge rewaali e ngal,
Himo yawtana tuubuɗo fow taƴoral.
No nge rewri e maggal, ngal udday;
kala tuubuɗo ɗon, daɗataa sumugol.
Allaahu no weƴƴiti newre Mu'um, 530
kala bimmbi e zunpuɓe faa to mutal,
maa aksu Mu'um yo ɓe tuubu zunuubu,
ɓe huwwi e ɗum, O mehay, taƴoral.
Nden Newre jeyaaka e ɓanndu, kabii
ɓanndinɗo Mo fow, yo taƴor sumugol.
Kala tuubuɗo laɓɓini, oon e misal,
ko wa oon mo rewaali e goopi, cuɓal!
Si o huwwii moƴƴuɗi, Alla wi'ii
waylay ko o yeddi Mo, kuuɗe dewal.
Si o woɗɗike shirku e haqqitanaa, 535
o daɗii sumugol, o yeɗaama malal;
sabu Alla no kammbi O yawtantaa
joom-shirku e toonyuɗo joom-lo'ugol.
Ko wanaa ɗum, Laamɗo Seniiɗo wi'ii
mo O haajani woo O yeɗay mo malal.
Kala tuubuɗo ruttii, oon si wanaa
fiɓinooɗoj to anniye waylitagol,
ko o tuubi o laɓɓini kon bonataa;
ko e maaku Nulaaɗo nanaa, taƴoral.
Si o ruttike laabi limiiɗi e nder 540
nyallal, Siiwaaɗo haɗii taƴugol.
Si o tuubu ko arti e makko kisank,
Allaahu jaɓay, ko O yacco munyal.
Ko e Daalol Alla o tuttinil ɗum.
Senayee wonanii Mo puɗal e mutal.
Himo anndi no selli ko haalu-mi ko'o,
O defaalimm haalude haala jadal.
Heewii ngaru manngu kon hawtindiraa
hikmaaji ɗi Alla duŋii yo mi haal.
Ko to Deftere Makko e maaku Nulaaɗo 545
waɗan-mi ko heewi e majji dalil.
Kala wi'nuɗo Alla ko Alla wiaa,
duppirte to Haawiya heddoyagol.
Maakinɗo Nulaaɗo xabaare mo oon
maakaali, yo heblano fii sumugol.
Kala mooɓte Nulaaɗo mo janngi ɗu'um,
jaɓi huurio, no jortii janngo malal.
Kala yiiɗo salii, tuma lamnditoyaa
hasbaa, yo o wullir welsindagol.
E ko honmbop mo Joomamq acciti wop- 550
pata ɗi' pularuuji toroo Mo malal?
Himo jalnora Alla e hakkunde yimɓe!
wi'ee yo o tuubu, ko halkitagol
Notes
a. zunubii (waɗii zunuubu), zunbii., zunpii.
b. jooditiiɗo, jooɗtiiɗo, joottiiɗo, prononcé oralement et transcrit ici jottiiɗo.
c. junuubu (V).
d. ɓe'e
e. naatita, naatta (radical naat-).
f. hirhortaali (V), forme moins pédante que celle de l'archétype, qui, avec les deux axiin /x/, donne l'impression d'un parler pointu, d'un jargon de lettré.
g. La particule autonome haa a été raccourcie pour des besoins rythmiques. C'est une licence poétique courante.
h. Normalement, on devrait avoir mo O ou moo et c'est ce qu'il faut lire.
i. La particule autonome haa a été raccourcie pour des besoins rythmiques. C'est une licence poétique courante.
j. fiɓunooɗo (V), la leçon de l'archétype donne plus de détermination à l'acte que celle du manuscrit 2.
k. kesum (V) donne une autre nuance au passage (kesum : à nouveau); tandis que kisan : (vite, aussitôt, rapidement).
l. tutitini, tut(i)tini, tuttini. La racine verbale est tut- (planter) que le -it, réduit à -t (fonction inversive), transforme en “déplanter, arracher, dériver”. La racine n'est pas tutt- (cracher).
m. defaali lam.
n. ngu (V).
o. La racine verbale est huww- (faire, agir, accomplir…) et la forme complète huwwiri. Cette forme donna huww(i)ri, qui devint huwwri après la chute de la voyelle i de l'élément thématique -ir-. Cette forme inarticulable donna huuri, la chute des waaw /w/ ayant entraîné un allongement ou redoublement de la voyelle u du radical verbal. On rencontre également huww- sous la forme huuw- dans le langage ordinaire ou littéraire. Dans ce cas, huuwiri, devint huuwri et la chute du waaw s'opéra sans contrepartie.
p. Cette orthographe a été préférée à sa rivale hommbo, effectivement entendue dans la lecture, parce qu'elle est, d'une part celle des manuscrits, et d'autre part conforme à la morphologie. La particule hon- sert à former des monèmes interrogatifs hon-mbo : qui ? ; hon-to : où ? ; hon-nde : quand ? ; hon-ɗum : quoi? …
q. Joomum (B).
Si tu commets un péché, regrette-le, repens-toi;
dis pardon sans retard, ne traîne pas d'un instant.
C'est dans l'intention que le repentir s'affermit.
Demandez pardon, c'est cela que les bienfaits récompensent.
Si tu dis sans ferveur, tu as été hypocrite.
Hâte-toi de regretter ce semblant de repentir.
C'est formel dans les paroles de notre Prophète;
(Qu'il ait le salut) celui qui s'installe dans les fautes, qu'il craigne!
Si tu ne le connais pas, c'est celui qui exprès commet un péché
et refuse de le rapiécer au moyen du repentir;
c'est celui qui commet un péché prémédité
et ainsi de suite, ainsi de suite jusqu'à la venue du terme;
ou qui dit attendre le temps de sa vieillesse pour se repentir.
Assurément voilà ceux qui s'installent sur les fautes.
Si tu te repens, évite de recommencer.
Restitue tout ce qui passe outre le légitime.
Car hier ne revient pas, le lait ne rentre pas,
pas plus qu'un chameau dans le chas d'une aiguille.
C'est cela que nous a dit Ahmed (Qu'il ait le salut)
sur celui qui se repent quand le terme s'en approche.
Quiconque se repent sincèrement avant de tomber malade,
s'il n'agonise pas encore, acquiert le Bonheur.
Tant que le soleil ne se lèvera pas au lieu où il se couche,
il sera purifié de péchés, comme au jour de sa naissance;
pas plus qu'en sa maison le mort sorti ne rentre ;
pas plus qu'en sa peau le serpent sorti ne rentre ;
car Allah tient ouverte la porte d'entrée,
comme le soleil se couche, ainsi rentre la rémission.
Comme un trajet de quarante années selon
un hadîth du Prophète qu'Il préserva de mensonges.
Notre Adorable l'Éternel l'appellera
Orient au jour où Il l'ouvrira.
Tant que le soleil qui se lève ne passera pas par là,
Il pardonnera aux repentants, c'est certain !
Dès que le soleil la traversera, se fermera la porte.
Qui se repent alors n'échappe pas aux flammes.
Allah tend la main ouverte chaque matin
aux pécheurs jusqu'au temps du coucher,
pour qu'ils aient la chance de se repentir des péchés.
Et s'ils le font, Il efface leurs péchés, c'est sûr.
Cette main ne tient pas d'un corps puisque
qui donne un corps à Allah, qu'il soit sûr de brûler.
Quiconque se repent sincèrement alors, pour ainsi dire
est pareil à celui qui n'a pas une seule fois péché.
S'il accomplit de bonnes actions, Allah a dit qu'Il
convertira en bonnes œuvres ses désobéissances passées.
S'il s'écarte de l'hérésie, s'écarte de l'injustice,
il échappe aux flammes, acquiert le Bonheur.
Car Allah a menacé qu'Il ne pardonnera jamais
à l'hérétique et jamais à celui qui fait tort aux faibles.
En dehors de cela, le Souverain Très-Haut a dit
qu'Il accordera le Bonheur à celui qu'Il veut combler.
Tout repentant qui recommence, s'il n'a pas
voulu retomber dans le mal,
son repentir sincère ne se perdrai jamais,
selon du Prophète le dire incontestable.
S'il recommence en fois énumérables dans la même
journée, par la grâce du Filtré, il n'y a pas révocation 1.
Qu'il se repente sur-le-champ dès qu'il en aura conscience.
Allah lui pardonnera, Sa clémence est empressée.
C'est d'un propos divin qu'il dériva cela.
La miséricorde est pour Lui, au lever, au coucher 2.
Il sait que c'est solide ce que j'ai dit ici.
Il ne m'a pas imposé de dispenser de la dialectique.
La longue expérience de l'âge s'ajoute
aux vertus qu'Allah me fait dire.
C'est de Son Livre et du dire du Prophète
que me vient le fondement pour l'essentiel des propos.
Quiconque fait dire à Allah ce qu'Allah n'a pas dit,
sera brûlé dans Hâwia 3, ne pourra en sortir.
Celui qui fait dire au Prophète la parole
qu'il n'a pas dite, qu'il s'apprête à brûler.
Tout membre de notre Communauté qui apprend cela,
l'accepte et l'applique, demain qu'il espère le Bonheur.
Celui qui le voit, le refuse, quand il sera interrogé
et rendra compte, qu'il pleure cette négligence.
Quel est donc l'abandonné du Maître qui rejettera
ces vers et Lui demandera le Bonheur?
Se moquer d'Allah au milieu des hommes !
Dites-lui de se repentir, il ne fait que se perdre.
Notes
1. Révocation de la clémence divine.
2. Au lever et au coucher du soleil; au matin et au soir.
3. Hâwia est le septième Enfer après Jahannama, Lazee, Saqara, Hutama, Sa'iiri, Jahiimi.