Dimo juulɗo lahiyya ko sunna mu'um,
si ko iidi tafaski wanaa taƴugol,
si no woodi ko lorra alaa e mu'um
to nafaqqa e koltu e yontitugol.
Almaami to hirsi, jogin ɗon hir-
sude haaa tataɓeere mu'um to mutal.
Aditiiɗo mo fow yonataa, yo o fillito 190
ɗum ko wanaa joom-eɓɓindagol.
Suddiiɗo e gorko yo hirsir junngo
mu'um, ko ɗum ɓuri lomtinugol.
Nde ɓe hirsa nyalorma ko sharti mu'um.
Si ko jemma ko teewu wonaa lahugol.
Oon jemma ko iwde e waqtu mutal
haa fajri to seekori ƴellitagol.
Hoorayɗo si lahiyib to nyaamdu dagii,
yonataa wa aqiiqa e had'yoyagol.
Joom-koorka to nyaamata, Alla wi'ii 195
ko ko ardii fajri e ɓaawo mutal.
Ko e hakkunde ɗin ɗiɗi Maaliki maaki
yo ɗin tati hirse, yonay taƴoral.
Kala heɓɗo yo lahiyano hoore mu'um.
Wata rentinc goɗɗo ɓe hawta jeyal,
yonataa ko wonaa si wonii to baraaji
walaw sid ko sappo wonay dagagol.
Mo o hoddi o jeydi, mo needi mu'um
no defii mo ko shartie rentinugol.
Kono haqqee woo alanaa mo to teewu, 200
baraaji yonay mo nyalaande kulol.
Suddiiɗo si lahiyike rentini hen
genndum, yonataa mo e maaku Xalil.
Solukol baalii, kono luttuɗi fow
si wanaa solu, fotta ko tilfitagol.
Dammol ko hitaande, to nagge ko nay,
jeego'o to gelooɗi yonay taƴoral !
hisukole aybaaji; mo limti ɗi fow
juutay, yo ɗi ndaare to Shayxu Xalil.
Faynen ɗi, ko ɗin woni mbaɗɗu me'en 205
to Siraate, ɗi yawtina en jaayngol.
Ko lahorde wa kol ɓurnaa sadaq.
To baraaji ko ɗum ɓuri rimɗinugol.
Mo yi'ii ƴiiƴam lahiyaajif e ɗam
shahodinɓe no fonndiroyee etugol.
Si og ronku lahiyya junngo mu'um,
tuma lutti toraare e nyamloyagol,
ko piyiiko o soodata sunna walaw
si ko bajjo, o lahiyora junngo geɗal.
Ko Buxaari e Muslimi eggi ɗu'um
e Hadiise Muhammadu joom-hisugol. 210
Yaka seede mo Joomam yannyanih ɗum
e salorɗoi ɗu'um mawnintinagol.
Notes
a. faa (V).
b. lahiyyi (V), ce qui romprait le rythme du vers.
c. rentinu (V), soit une syllabe brève de plus.
d. shi (V).
e. hisungol (V), leçon manifestement rajeunie avec le passage de la classe nominale hol du modèle à la classe ngol en usage, pour désigner cet animal, au moment de la reproduction du manuscrit (V).
f. lahyaaji (V). Une telle leçon retirerait une syllabe au vers et romprait son équilibre rythmique.
g. a (V)
h. La racine verbale est yaaj-: être large, et la forme complète yaajinani donna yaajnani, qui devint yaanynani, forme qui, finalement, se transforma en yannyani.
i. salorde (V).
Pour tout fidèle libre, le sacrifice rituel est Sunna
qu'à la fête de la Tabaski, il ne faut interrompre,
si les moyens existent, s'il n'y a pas indigence
pour manger, se vêtir, satisfaire ses besoins.
Quand l'almâmi égorge, prends sur lui l'exemple,
pour égorger dans les trois jours, jusqu'au coucher du soleil.
Tous ceux qui le précèdent, qu'ils recommencent
afin que le sacrifice ne soit pas un défi contre lui.
La femme ainsi que l'homme, qu'ils égorgent
de leur main et ne se fassent pas remplacer.
S'ils égorgent de jour, c'est légitime.
De nuit c'est de la viande, ce n'est pas un sacrifice !
La nuit commence au temps où le soleil se couche
et finit à l'aube que le soleil déchire de son ascension.
Manger ce qu'il a sacrifié est licite au jeûneur
à moins que ce soit pour un baptême ou pour un cadeau.
Le jeûneur ne peut manger — Dieu l'a dit —
qu'avant l'aurore et après le crépuscule.
Entre ces deux périodes, dit Mâlik, sont
les trois moments où l'on peut égorger ; c'est certain.
Ceux qui le peuvent, qu'ils égorgent pour eux-mêmes.
Qu'ils ne s'adjoignent personne, ne s'associent personne,
excepté pour la récompense divine.
Et alors fût-on dix, cela serait licite.
S'il habite avec lui, est son proche parent, si son éducation
lui incombem c'est légitime de l'associer à lui.
Il devra cependant renoncer à la viande.
Les récompenses lui suffisent au jour de la Crainte.
Quand une femme sacrifiante y associe
l'époux, c'est insuffisant pour lui, dit Khalil.
Il faudra un mouton pourvu de dents car pour tous les moutons
qui ne sont pas d'un an, on est d'accord, c'est du gaspillage.
Le caprin doit avoir un an, le bovin quatre,
le camelin six, c'est incontestable !
Exempt de tous défauts. Ce serait trop long ici
de citer ces défauts ; qu'on les voie chez Khalil.
Pour victimes, choisissons de bien grasses; elles seront nos montures
sur le Pont 1 et nous feront passer les flammes.
Sacrifier un tel caprin, c'est le meilleur des sacrifices.
En récompenses divines, il surpasse l'affranchissement.
Verser le sang des victimes rituelles et verser le sang
dans les guerres saintes est égal en bienfaits.
Qui ne peut faire le sacrifice par soi-même
quand il ne lui reste plus qu'à quémander ou à s'endetter,
qu'il achète même une bête malade. Toutefois,
quand il est seul, il sacrifiera par la main du fils.
Bukhâri 2 et Muslim 3 ont extrait cela
des Hadîths de Muhammad le digne de salut.
Que prenne garde celui que le Seigneur a comblé
et qui refuse ce sacrifice par forfanterie.
Notes
1. Il s'agit du Pont Sirâte que les hommes franchiront d'après le poids de leurs bonnes œuvres religieuses; les élus s'y gagnant de vitesse pour échapper à l'enfer et d'autres y étant attirés par leurs péchés.
2. al-Bukhâri Muhammad, écrivain arabe bien connu qui fonda sa renommée sur al-Jâmi'al-Sahîh, son recueil de traditions du Prophète.
3. Muslim b. al-Hudjaj, auteur de nombreux ouvrages de fiqh et surtout du célèbre Sahîh, qui jouit de la plus grande célébrité parmi les collections de Hadîths. A cet effet, les noms de Bukhâri et de Muslim sont inséparables.