Riiwan ɓe ko laatii liddu ɗu'um,
wa fenaande e jamfa e suuddea Nulal.
Danyan ɓe sifaaji ɗi nakkisataa.
Kala wiiɗo dagaaki ko joom-fenugol!
Gomɗinde Malaa'ika'en e Nulaaɓe
e Defte Samaa'u, Nyalaande Kulol.
Ɗe'e nay wajibiima e jumla me'en,
no mahalɗori liddu e fellitugol.
Timmii ko no naata e simtirgol. 110
Janngen ɗe, fi ɓen ɗe, adaade lajal.
Ɗe'eb sittu wa sittuunaaje,
bunngayɗo no majji ɗe Nyannde Kulol.
Mo no anndi ɗe, annduɓe fow fottii,
ko o muumini; luttii kuuɗe dewal.
Laatii luxa aarabe, maaku pular,
e ko lutti e bolle, yonay taƴoral,
si no weeɓi o annda haqiiqa ɗu'um,
si o anndana fow ma'anaac e Dalil.
Nde'e yimre no meettani limtude ɗum. 115
Yo o ndaar to Jawaahira, fow ko ƴi'al.
Kono kaɓɓe no sella e gaayi mu'um,
e ko nyoƴƴi e luurral Yimɓe Nulal.
Ko wanaa wahdaaniyad annduɗo ɗum
yonataa, ko wanaa si o anndue Dalil.
Joom-Arshi wi'i: « Allaahu Ahad »!
Ɗum wontani wahdaaniyya Dalil.
Si o huwwu dewal himo jortoranaa
sabu ɗum e Nulaaɗo danyoyde malal.
Joomiiko yo hisnu mo haa abadaa, 120
e Sahaaba e Aali e Yimɓe Nulal.
Jannee ɓeynguuli ko rokkira-ɗon
fii Alla e Ɓurɗo e yurmondiral.
Kala accuɗo jannude ɓeyngu mu'um
ɗe'e kaɓɓe, o nimsay nyannde kulol.
Kala neɗɗo mo anndaa ɗum, o wonii
keefeero, wanaa woo luutondiral!
Si o almi bonay, si o seedi bonay,
ko o hirsi ko jiibe, bonay resugol.
Wata annduɗo ɗum e mo anndaa ɗum 125
resindir, ko fasaadu, wanaa dewgal
Ɗe'e kaɓɓe dagintaa jawdi, tanaa
sabu kirse ko danyata woo ko halal.
Kala toonyuɗo nanngi ko wuuri, tanaa
si waray, wata hirsir fii dagagol.
Ko wa girƴa si hirsa si jiibu ko ter!
ko o nanngiri nguyka e jaggitugol.
Notes
a. suudde est formé à partir de suuɗ-: cacher, couvrir ; la forme complète est suuɗude, qui devint suuɗ(u)de, suuɗde et, finalement, suudde.
b. Ɗe' (V).
c. ma'naa (V).
d. wahdaaniyya (V).
e. addu (V). En fait, il s'agit bien de anndu, le redoublement du daal /d/ ou son renforcement (sattinal) par le ciddal ou shedda n'étant qu'une tentative du scribe pour noter le daali nyonndo ou dentale prénasalisée /nd/. C'est ainsi, en tout cas, que certaines écoles de scribes ont amorcé, au cours du XIXe siècle, une systématisation de la graphie ajami. Celle-ci, malheureusement, n'a jamais bénéficié d'une notation systématique généralement admise par tous les copistes et scribes.
Ne leur attribue jamais ce qui en est le contraire,
comme le mensonge, la tromperie, la non-transmission du Message.
Admets, pour eux, ces qualités inaliénables.
Tous ceux qui ne les admettent pas sont menteurs.
Croire aux Anges et aux Prophètes,
aux Livres du Ciel, au jour de la Crainte.
Ces quatre [devoirs] sont obligatoires pour nous tous;
et leur contraire, assurément est faux.
Ainsi s'achèvent les compléments de la Shahâda.
Etudions-les fermement avant que vienne le terme.
Ces soixante-six [compléments],
les ignorera l'orgueilleux au jour de la Crainte.
Celui qui les connaît, tous les savants sont d'accord,
est croyant ; restent les actes du Devoir.
Que ce soit en lettres arabes, en langue pular
et dans les autres langues, tout est valable
qui lui facilite la connaissance exacte de cela
afin que soit su tout le sens de la Loi.
C'est difficile, dans ces vers, de tout énumérer.
Qu'on se reporte au Jawâhir 1, tout est authentique.
Mais ces compléments peuvent être solides en l'état
et reposer cependant sur la divergence des Élus.
Même pour le monothéiste, connaître bien cela
ne suffit point s'il ne connaît pas la Loi.
Le Maître du Trône a dit : « Dieu l'Unique » !
Pour le monothéiste, cela devint la Loi.
S'il accomplit le devoir, il sera récompensé.
Grâce à cela et au Prophète, il aura le Bonheur.
Que le Seigneur pour toujours, préserve le Prophète,
ses compagnons, sa famille et les Hommes du Message.
Instruisez les épouses qui vous furent données par
la grâce de Dieu et de l'Excellent, par compassion commune.
Celui qui omet d'instruire son épouse
de ces points, le regrettera au jour de la Crainte.
Celui qui ne sait point cela est
mécréant sans contestation aucune.
S'il dirige c'est mauvais, s'il témoigne c'est mauvais,
ce qu'il égorge est charogne, son mariage est mauvais.
Qui sait cela et qui ne sait pas cela ne doivent pas
se marier ; c'est nul, ce n'est pas une union !
Ces points ne rendent pas licite le bien d'autrui.
Égorger, en effet, ne rend licite que le bien légitime.
Celui qui prend injustement et vit du bien d'autrui,
si c'était à tuer, qu'il n'égorge pas en vue de rendre licite.
C'est comme un porc égorgé ou crevé !
Ce qu'on prend par vol ou qu'on enlève de force, c'est pareil.
Note
1. Le Jawâhir al-hisân fî tafsir al-Qur'ân est un « Commentaire du Coran » en deux volumes, dont l'auteur est le docte Abd-ar-Rahmân b. Makhlûf.