Ko ngo'ol woni tarjama kaɓɓe mu'uma,
konngol liimaanu adaade lajal.
Mo fiɓii lafzaali ngo'ol yonataa.
Ko e miijo o haattib e fellitugol.
Janngoowo mo dillintaa ɗemngal,
wata wii no e jannde! Ko miijitagol.
Sabu woonduɗo, janngay fow; hisataa 40
si o janngu to ɓernde e maaku Xalil.
Janabantec no jannga to ɓernde mu'um.
Si woniino ko jannde haɗayno Xalil.
Feƴƴiino e ɗi'i gimi aksud ɗu'um
ɗum mey wi'anooma ko ɗaaynitagol.
Nyoƴƴee e mu'um e duumaade e ngol!
Bela Alla no hawrina ngol e lajal.
Aaden ko no wuurdi o maayrata,
xaalibi oon, wata haaɓee janngude ngol.
Ngol jilla e ƴiiƴe mu'ume, 45
ko adii xirxortudef ronkita ngol.
Ko ngo'ol woni faabo me'en to genaale
me'en, tuma ɗenƴere lamnditagol.
Kala lafzuɗo ngol tuma lamnditoyaa,
o malaama e maaku Yeɗaaɗo ɓural.
Joomiiko yo hisnu mo ya'fora bonɗi
me'en sabu makko, nyalaande kulol.
Jaaborɗo ngo'ol tun, oon daɗiray
wa mo jaabori fow gootol gootolg.
Notes
a. me'en (V).
b. Cf. note d, p. 48.
c. Janabanke (V).
d. asku (V).
e. mo'on (V).
f. hirhortude (L).
g. gootel gootel (V)
Elle est le suprême des signes,
la profession de foi avant le terme !
Croire sans la prononcer ne suffit pas.
C'eût été, bien sûr, se contenter de penser.
Le lecteur qui ne déplace pas la langue
qu'il ne dise pas qu'il lit ! Il médite.
En effet, pour jurer, il faut tout prononcer. C'est nul,
selon Khalill, lorsqu'on lit du cœur.
Le pécheur peut lire en son cœur.
Se fût-il agi de lecture, l'aurait défendu Khalil 1.
Eût-on, dans ces vers, avancé le contraire
là aussi, c'eût été se mentir.
Appuyez sur la Shahâda, persistez-y !
Plaise à Dieu qu'elle tombe sur le terme.
L'homme, c'est tel qu'il a vécu qu'il meurt.
N'attendez donc pas, ne vous lassez pas de la lire.
Ainsi elle fera corps avec la chair et le sang
et survivra à ce qui précède l'agonie.
Elle est notre secours au tombeau
quand vient l'angoisse pour l'interrogatoire.
Celui qui la prononcera quand il sera interrogé
est un bienheureux, selon le Gratifié d'Excellence 2.
Que le Seigneur lui accorde le salut et grâce à lui,
nous pardonne nos péchés, au Jour de la crainte 3.
Celui qui par elle seule répond, celui-là échappera
tel celui qui répond à tout, point par point.
Notes
1. Khalil b. Ishâq, connu sous le nom d'Ibri Al-Jundî, appelé communément Sîdi Khalil au Fuuta-Jalon, est un grand jurisconsulte mâlékite d'Égypte. Les lettrés le citent notamment pour sa vie exemplaire qu'il consacra toute entière à l'étude et aux œuvres de piété et pour le Mukhtaçar, manuel de droit très répandu dont il est l'auteur. C'est ce manuel classique que Tierno Samba Mombeya citera souvent dans le reste de cet ouvrage.
2. Prophète Muhammad.
3. Jour de la Résurrection et du Jugement Dernier.