Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.
Jaa takkitorde woodaali
42
Halmin maziidi ustaali
Alam yaatikum o hewtaali?
Naziirun ariinu ɓokkaali
43
Ɓen gomɗinaano duncaali
Ɓen yeddunooɓe juulaali,
Hooraali muddi zakkaali
44
Nafkaali jawle rokkaali
Jangaali huuri rewraali,
Faggaaki moƴƴi ɗaɓɓaali
45
Ɗaɓɓaa baraaji andaali
Sinda si wuuru maayaali.
Pellet si maayu tuubaali
46
Naatay e jaa ko yaltaali
To nder ngen sumoowe doccaali.
Ñortaynge ɓandu ɓuttaali
47
Faraali waɗay e hiikaali
Fesugol e bojji luukaali.
Ma'aaban yahii ko artaali
48
Huqubuuji lette tayraali
Fowtaaki yiite doccaali.
Ñaamaa yaraali foofaali
49
Faabaaki gonɗi yurmaali
Daasee piyee e tayraali.
Luubeede ɓole accaali
50
Firtaaki nokku hoyraali
Daasee piyee e tayraali,
Suma taaya royta maayaali
51
Maygol alaa bonii haali
Wurgol to yiite woodaali.
Jaa ɗaynitiiɗo gavnaali
52
Mo aduniya ɗayni fewjaali
Jaa feere bonnde woodaali.
Hélas, pas d'échappatoire !
Aucun supplément [réclamé par l'enfer] n'est refusé.
Ne vous est-il pas arrivé, n'est-il pas parvenu jusqu'à vous,
Le Messager bien connu, venu vous avertir, non pour chasser vos tourments ?
Ceux qui n'avaient pas été sincères dans leur foi sont perdus.
Et ceux qui ont renié, qui n'ont pas prié,
N'ont ni jeûné ni payé la dîme ni fait l'aumône,
Ni dépensé leurs richesses en dons,
Ni étudié, ni agi en conséquence suivant la Loi,
Ne se sont point constitué un trésor de bonnes œuvres, n'en ont pas recherché
N'ont pas recherché et reconnu les faveurs divines,
Mieux vaudrait pour eux qu'ils vivent et ne meurent jamais.
A coup sûr en effet, s'ils meurent saris s'être repentis,
Ils entreront, hélas, d'où l'on ne sort plus jamais,
Là-bas, dans cet embrasement inextinguible,
Qui arrachera la peau du corps sans jamais rafraîchir.
Ce ne sera qu'étranglements et halètements,
Pleurs, lamentations et hurlements.
Le superbe partira sans retour.
Le châtiment sera s'ans répit, la peine
Sans rémission. Le feu ne faiblit point.
Sans manger, sans boire, sans souffler !
Rien ne sert de verser des larmes, elles n'inspirent aucune pitié.
Il est traîné, battu sans répit.
Assommé de coups, assommé sans arrêt,
linpossible de se détacher de quelque côté, d'alléger ses tourments.
Il est traîné, battu sans répit,
Brûlé, fondu, consumé, mais il ne meurt pas.
De mort point, mais le désespoir absolu.
Vivre là-bas, dans l'Enfer, n'est pas une vie.
Hélas! celui qui s'est leurré est perdu.
Celui que ce monde a séduit, n'a pas été heureux dans son choix.
Hélas! mal agir n'est pas bien.