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Alfâ Ibrâhîm Sow (éd.)
La Femme. La Vache. La Foi. Ecrivains et Poètes du Fuuta-Jalon

Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.


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Ramatullaahi Telikoo
Majjaaɗo Alla gaynaali! — Qui ignore Dieu est perdu ! (suite)

Jaa bolle yiite maayaali 31
Tookeeji majje lannaali
Jahe yiite wayru ronkaali.

Jaa ɓalli magge duppaali 32
Jaa takke magge aamaali
Bono maa piyooji oofaali.

Jaa ɗin dawaaɗi ñawsaali 33
Zaabaaniyanko nawyaali
Jolokooji magge hiɗɗaali.

Ɓole njande magge hayfaali 34
Conkeeje magge kornaali
Sottirɗe magge majjaali.

Sottooɓe magge aamaali 35
Bonɗo si maayi gaynaali
Sinda si tultu maayaali.

Hammaali Saami weeraali 36
Kabi maaje yiite ɓeeɓaali
Jaa ɓulli yiite yooraali.

Ɗin jooli yiite uddaali 37
Pammeeji magge uddaali
Buruuji yiite yooraali.

Jaa lamɓe magge aamaali 38
Nawyaali gooto ronkaali
Kabii ɓernde maɓɓe ɓuttaali.

Yurmeende Alla hewtaali 39
Awa pelle yiite yirbaali
Azaabul jahiimi ɓuttaali.

Azaabus sahiiri doccaali 40
Azaabus samuumi ɓuttaali
Azaabun aliimun ndikkaali.

Azaabun muhiinun tultaali 41
Azaabun muqiimun tayraali
Halmin mahiisin woodaali.

Hélas ! Les serpents de l'enfer sont impérissables,
Leurs venins intarissables,
Les scorpions du feu, inlassables.

Hélas ! Ces corps ne s'essoufflent pas ;
Hélas ! Ces griffes n'hésitent pas.
Les hyènes et les lions sont infatigables.

Hélas ! ces chiens, la maladie n'en veut pas
Ces tortionnaires ne vieillissent jamais,
Ces chaînes ne s'usent pas,

Ces assommoirs de fer ne s'altèrent pas,
Ces broches ne se rouillent pas,
Ces clés ne s'égarent pas,

Les gardiens qui libèrent les flammes n'hésitent pas ;
Le méchant, à sa mort, est perdu.
Mieux eût valu, pour lui, ne pas mourir !

Ce n'est pas en hôte qu'il prend le chemin de la plaine de Sâmi
Car les fleuves de feu rie se perdent pas dans le sol ;
Hélas ! Les sources du feu ne se tarissent pas.

Les vallées de l'Enfer ne peuvent être comblées,
Ses cavernes ne peuvent être bouchées
Ni ses savanes être desséchées.

Hélas! ses gardiens rie chôment pas;
Pas un qui vieillisse ou faiblisse,
Car leur cœur à toute mansuétude est fermé.

Le temps de la compassion divine n'est pas venu.
Aussi les montagnes de feu ne s'abaissent-elles pas,
Et les tourments de la Géhenne sont-ils sans apaisement.

Les tourments de la flamme gloutonne sont sans rémission.
Les tourments de l'amertume saris apaisement.
Les tourments des blessures saris guérison.

Les tourments avilissants sont immanquables,
Les tourments éternels, sans interruption.
Y a-t-il donc un lieu de refuge ?

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