Il ne connaît pas de déception celui qui n'est pas dans l'ignorance.
Le Seigneur n'aime pas celui qui ne suit pas lajuste voie.
La connaissance est un or qui ne fond pas.

Sous le manteau de la piété, on n'est pas transi.
Les saints de Dieu ne sont pas ignorants.
Une profonde ignorance ne saurait être source de félicité.

N'est pas rassasié, hélas, celui qui n'a pas mangé.
N'est pas dans le devoir, hélas, qui n'a pas la connaissance.
Hélas, qui vit dans la disette ne saurait grandir.

indigne de respect, certes, est celui qui n'a pas la connaissance.
La connaissance est un soleil que rien n'obscurcit.
Mais malheur, si le savoir n'est pas appliqué.

C'est comme si, conservant des aliments, on ne les mangeait pas.
Les habits que l'on conserve ne protègent pas.
Et la nourriture que l'on conserve ne rassasie pas.

Qui, instruit des devoirs, ne les pratique pas, est sans valeur.
Hélas, est sans valeur ce qui ne porte pas ses fruits.
Les œuvres religieuses, elles, sont cultures qui ne déçoivent pas.

Pour qui cultive avec soin, le pain n'est pas avare.
On ne meurt pas de faim, n'est-ce pas, si le pain n'est pas avare.
Mais qui ne mange pas ne saurait être rassasié.

Bal'ama eut la connaissance mais ne la mit pas en pratique.
Son savoir ne fut ni utile ni efficace.
Il ne le sauva pas du feu, ne lui donna pas la félicité.

Qâroûna fut riche, mais ce fut en vain.
Ses trésors, il n'en a rien donné.
Ils ne chassèrent pas la famine et restèrent sans effet.

Ils ne lui évitèrent pas les châtiments, ne lui donnèrent pas la félicité.
Pharaon posséda la puissance mais ne fut pas un juste.
Et ses pouvoirs n'eurent pas de lendemain.

Le jugement de Dieu ne l'épargna pas.
Il n'y put mais ; les châtiments, rien ne put les chasser.
Son pouvoir n'y put rien.