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Alfâ Ibrâhîm Sow (éd.)
La Femme. La Vache. La Foi. Ecrivains et Poètes du Fuuta-Jalon

Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.


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Cerno Jaawo Pellel
Waajorɗi jiyaaɓe wonɓe e rewde wurɗo mo maayataa — Conseils aux sujets fidèles du Vivant qui ne meurt pas (suite)

Dursirɗo kellefuyee ngo ɗaati no fellitaa 283
ko e lawliyaa'u jeyaa; no fottaa lurrataa.

Yo o yettu Alla ko heewi, ɓayra o jangu law 284
fannuuji din si o dursi; rendii seedataa.

Wano Sayxu men Mahmuudu Laariya fottanaaɗo 285
e moƴƴugol mun, laaɓa diina, o tooñataa.

Nde o windanoo ñaawoowo, Porto e tuume mun, 286
neli ankitoowo mo, tawno suhtu o meemataa.

Ɗun dey ko hulgol Alla ngol haɗi meemugol! 287
annoora huɓɓu ga fondo makko mo roccataa.

Waliyaaɓe ɓen maakii wa makko e jangugol 288
hino woodi, burɗo mo nunɗugol, fow woodataa!

Mo no jokki kuuɗe dewal no laaɓiri yeewataa, 289
o dañay geɗalɓe wa nii, ko lontoo uddataa.

Sabu Cerno Mammadu Wuuri lonti mo, ɓeydorii 290
ɓanteede darja e udditeede, no fellitaa.

Sabu leydi Fuuta-Jaloo e yaajude, inde oo 291
hay nokku jaasaa hewtugol, hino fillitaa.

Aylan wa nii funnaange haa hirnaange men, 292
nano ñaamo lollude inde oo nden jaasataa.

Himo jortanaa ñeegirde ruuhu ka kammu men, 293
sabu kurkoraade dewal ga zikru mo tayrataa.

Al Hajji Ahmadu hajjoyii artii wonii 294
doosal e diina, o tamborii ka, ka yirbataa.

On gando jon annoora sudduɗo ɓandu mun, 295
on yaaja-ɓernde mo haaɓataa en, siccataa.

Seeniiɗo ɗaɓɓi e makko kaydi ko innetee 296
jibinannde woo, himo winda jonna o laaqataa.

Seedee waɗii ! tuma woote hewti, o wootanee, 297
o gañoo, o wansira yeeso, pooma o luppataa.

Celui qui, dans sa maturité, tout uniment récite le Coran, c'est certain
Qu'il appartient aux bienheureux. On est d'accord que c'est irrévocable.

Qu'il en loue Dieu abondamment, car il a étudié de bonne heure
Les arts avant de réciter le Coran. A présent, tout se retrouve en lui.

Ainsi est notre Sheykh Mahmud Lariya, dont on s'accorde à
Reconnaître la bonté et la pureté de la Religion. Il ne commet pas d'injustice.

Quand les Blancs, l'ayant nommé juge, avec leurs doutes
Envoyèrent pour l'enquêter, ce fut pour voir qu'il fuit l'illicite.

Cela, c'est certain, la crainte de Dieu interdit d'y toucher.
Une lumière brille dans son coeur, qui ne s'éteindra pas.

Les saints disent qu'il y a d'aussi instruits
Que lui. Plus honnête que lui, il n'y en a pas.

Celui qui fait les œuvres pies avec pureté ne s'éteint pas.
Il aura des enfants pareils à lui pour lui succéder sans interruption.

En effet, Cerno Mammadu Wuuri lui a succédé avec plus de
Distinction, de prestige et d'ouverture au savoir. C'est certain.

Malgré, en effet, l'étendue du Fuuta-Jalon, son nom
Nulle part ne manque de parvenir et d'être répété.

En outre, il en est ainsi au levant, et puis au couchant,
Au nord et au sud, où la persistance de son nom est sans défaut.

Il lui a été accordé de promener son âme au ciel aussi,
Car au chapelet, il applique la Religion sans relâche.

El-Hadj Ahmadou alla faire le pélerinage et revint être
Une colonne de la Religion. Comme telle, il la soutient sans faiblesse.

C'est un lettré dont la lumière recouvre le corps.
Il a le cœur large, ne se lasse pas de nous et ne s'en irrite pas.

Quiconque vient chercher auprès de lui le bulletin dit de
Naissance, il l'établit et le lui remet sans délai.

La preuve est là ! Aux élections, on vote pour lui,
Il gagne, va de l'avant et n'échouera jamais.

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