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Alfâ Ibrâhîm Sow (éd.)
La Femme. La Vache. La Foi. Ecrivains et Poètes du Fuuta-Jalon

Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.


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Cerno Shayxu Manda
Darngal — La Résurrection (suite)

Cappanɗe guluujji ɗe jeeɗiɗi ɓen 27
wondii kala gooto e be'e dowugol.

Ɓole njandi ɗe dillintaako kabii 29
hay wonno si rendii yimɓe ɓe kal.

Hinge uuma nge farafarugol 30
e niɓeele e curki e wippitagol,

Lewdaango e sattude tikkere ɓen 31
bonnooɓe ɓe yeddiri Alla jahal.

Ɓen adda nge, darna nge hakkunde men, 32
al-janna wi'aaɗo ko jon norɗal.

Hi nge ɓattoo ndaaroya en fara ɗon, 33
hi nge faalaa ñaamude dendaangal.

Hi nge wippoo jatta alaa wano mun, 34
hino jagga nge jogitoo reenuɓe ngal.

Si tawiino ɓe accii en e nge'e, 35
nge rewayno e meeɗen yeru kinyal.

Si ɓe nangii jallale magge ɓe fow, 36
nge diway yeru mulu e faale jahal.

Hi nge faalee feƴƴitoyaade nge fow, 37
sabu tikkere magge e ngal taguwal.

Hi nge hiika nge sowta e men ɗimmun, 38
ɗenƴoo kala wonkii taƴa ɓerngal.

On saa'a si innen Annabi men, 39
« koni faabor moƴƴuki ma'a bagoral! »

On maaka Malaa'ika en « nangee 40
jogitee nge, nge faynii faale cumal! »

Ɓe jogoo nge ɓe haɓɓa nge jallale ɗen, 41
hara nokku nge heɓataa dillirgol.

Ɓen yimɓe ɓaleeɓe Malaa'ika en, 42
jon bolɗe wa yulɓere maa giital,

Hiɓe nandi e yulɓere yiite ɓe fow, 43
lettooɓe tagaaɗo to malkisowal.

Sept dizaines de milliers d'Anges
S'occuperont chacun de le guider.

Ces assommoirs de fer, nul ne pourrait les déplacer,
Même si l'humanité entière se rassemblait et s'y mettait.

L'Enfer bourdonne alors, criant et crachetant
Des ténèbres, des fumées, et puis se débattra

Pour exprimer sa mâle colère contre
Les pécheurs qui par leur fuite ont contredit le Seigneur.

Les Anges l'amèneront, l'arrêteront entre nous
Et le Paradis cité pour ses lumières.

L'Enfer se rapprochera; il nous regardera et nous menacera,
Car il veut nous dévorer tous ensemble.

Il enlève et saisit avec une violence sans pareille.
Mais l'arrêtent, le retiennent ses gardiens.

Nous eussent-ils laissés avec lui,
En un clin d'œil il eût marché sur nous.

Quand tous les Anges se saisiront de sa férocité,
Il fera un saut d'une lieue, désireux de s'enfuir.

Tout entier il voudrait s'élancer,
Tellement contre nous il sera en colère.

Il lancera un grand cri et de nouveau se dirigera vers nous.
Chaque être frissonnera à se rompre le cœur.

C'est alors qu'à notre Prophète nous dirons :
« Assiste-nous donc de ta protection bienfaisante! »

Et lui dira aux Anges : « Saisissez,
Retenez-le! il semble vouloir dévorer ».

Ils saisiront alors et attacheront sa férocité
Au point que d'aucun côté il ne pourra plus se déplacer.

Cette humanité d'Anges noirs munis
D'assommoirs rouges comme la braise ou l'Enfer,

Qui ressemblent tous à la braise ardente,
Ce sont eux qui châtient les créatures damnées.

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