Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.
Ndaaren wa Cerno Basiiru Saannu le nootoraa.
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On suhfiyanke rewoowo Alla o yeddataa.
Fewtinɗo fondo mu'un e laaxira hootugol,
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himo faami yiitidugol e Taguɗo mo neeɓataa.
Sabu ruuhu makko no hammi laaxira ñiiɓi ton.
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Adunaaru kan ko o ƴewtotooɗo, o dembataa.
Faalaaɗo jokkude oo yo anniyo ruuɗanoo
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adunaaru nduu, si ɓadoo ɓe tinda, ɓe lurrataa.
Ndaaren wa Cerno Sa'idu on ko e lafɓe ɓen,
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ma'naa o lintidetee e goonga, o seedataa.
E wi'aaɓe ɓee ko o faylanaaɗo zakaa'u on;
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Hino jalbi sal, himo tiima defte, o wayrataa.
Himo mofti darja ka banŋe laamu, ko jangugol
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ngol faama rokki mo ɓantagol ko o lesɗataa.
Ko e yinɓe jon annoora fuɗɗudi makko ndin,
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e Jihaaji ɗin ɗiɗi fow, no jalbi ko miwɗataa.
Mo firii mo inde, taway nde faanɗa ko anniyaa,
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ko yo Alla malnu mo. joole gomɗay sillataa!
Rokkaaɗo julnude Tunni on hino noddiree
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maakeede Cerno Sa'iidu, gomɗuɗo, yeddataa.
Seedee waɗii ! Allaahu rokkii oo geɗal
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Al Hajji Aalimu laaɓa diina, mo jiiɓataa.
Tagiraaɗo ɓandu mu'un wa Aarabe jikku men.
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E jihaadi ɗin ɗiɗi fow labaama ko kaanataa.
Gila wonde oo payngel o feewi; o jokkinaa
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laawol siraatal mustaqiima, no hunpitaa.
Al Hajji Ibraahiima Kaalan Konkoren,
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o ne'aa o jangoyi Daara gande ɗe huuɓataa.
Wano fannu nahwu o jangu haa nde o ñoƴƴunoo,
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si o sentoyii Kaalan, e hoore o ronkataa.
Voyons comme Cerno Bad'ru Nyannu est comblé!
Ce Sûfi, fidèle de Dieu, ne blasphème point.
Il tourne son coeur vers le retour à l'autre monde.
Il sait que l'entrevue avec son Créateur ne va point tarder.
En effet, son âme s'est dirigée vers l'autre monde et s'y fixe.
Ce bas-monde, il l'aperçoit par moments et ne s'y rive point.
Qui veut suivre celui-là, qu'il se décide à renoncer
Au bas-monde; ainsi il pourra, sans difficultés, s'entendre avec lui.
Voyons Cerno Sa'îdu, par exemple ! C'est parmi nos tout premiers,
Pour ainsi dire, qu'on le compte. En vérité, il ne s'en distingue pas.
Des sus-nommés, il lui fut donné d'être dans le groupe.
Très brillant, il vit en compagnie des livres et ne les quitte pas longtemps.
Il détient le prestige. C'est l'instruction
Avec le pouvoir bien compris qui le lui attribua; il ne tombera jamais.
Il le tient de ses ancêtres illustres qui,
Aux deux guerres saintes, se sont distingués et ne pâliront pas.
Qui lui traduit le nom, trouvera que la signification souhaitée
En est que « Dieu lui accorde le Boŋeur ! » Peut-être ce vœu s'accomplira-t-il et ne sera-t-il pas vain.
Celui auquel fut donné d'être l'Imam. de Tounni, on l'appelle
Du nom de Cerno Sa'idu. Il est véridique et ne le contredira pas.
La preuve est là! Dieu lui a donné comme fils
El-hadj Alimu dont la foi est pure et sans souillure.
Son corps fut créé comme un corps d'Arabe. Le caractère aussi.
Des deux guerres saintes, il porte la beauté et ne sera point laid.
Depuis sa tendre enfance, il est droit. On lui fit suivre
Le Sentier du Salut, ce que nul ici n'ignore.
El-hadj Ibrâhîma Kâlan Konkoren
A été éduqué et instruit à Dâra, de connaissances infinies.
L'art de la grammaire, par exemple, il l'étudia jusqu'à le maîtriser,
Avant de revenir à Kâlan. Il n'y a rien qu'il ne puisse.