Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.
Sabu ruuhu makko mutay e maggo, nde suppitii
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woo yaltinay ton gande selludhe, ñawsataa.
Awa jooni non, midho yaade Sombili, fudhdhoroo
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fii Cerno Ibraahiima Lombo, mo aamataa
Gollirde sooke mu'un e huunde ko ñaametee,
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e ko ñaametaake wa kowle, juudhe o heddataa.
Ko o jon keriije dhe waalotaako e setto fow,
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ko o golliraydho dhe haa o lanna ko tayrataa.
Shayxuujo Ɓuuba-Ndiyan manii mo e tawnde an.
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Ko o gando fiqha, e Fuuta bhurdho mo dhuudhataa.
Ko wa niide Cerno Siree mo Saagara on ko fii
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tawhiidi yewtata julbhe, huunde o accataa.
Himo soobinii fii jannugol bhe e hoore dhun,
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himo waajooro tawhiidi Alla, o deyhyhataa.
Tazkiiratul-Linsaani pooma bhe seedataa,
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himo tiima jemma ñalorma, saa'i mo wortataa.
Aydan Jawaahira, (mawnde majje ko non wi'aa)
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Linsaani moftude tawhidaaku nde heddataa.
Ko wa nii no ton hunjiidho Lawmal maaketee
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Alfaajo Saalihu, noddiraadho nde majjataa.
Lawwal e saanii fow o andu no newnanaa
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yaltinde dhin suwaruuji majje o ronkataa.
Wano Cerno Mamma Sellu Sombili en e ben
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mun Cerno Dura, jangoydho Ɓundu, mo ronkataa.
Hay huunde woo e ko ñaawetee Shayxuubhe
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Fuuta-Jaloo, nde lurri, o ñaawa kanko, bhe firtataa.
Almaami Timbo nde noddunoo mo, e meerugol
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dhalateeri maydho ka mabhbhe, tawno o tooñataa.
Almaami maaki dañay e jawdi ko tobhbhetee,
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cernoojo maaki ndi woodanaa mo, o jonnataa.
Son âme, en effet, dans ce fleuve disparaît et chaque fois qu'elle en émerge,
C'est avec des connaissances saines et sans erreur.
Et maintenant, j'irai à Sombili et commencerai par
Cerno Ibrâhîma Lombo qui n'hésite pas à
Produire de ses mains ce qui se mange
Ou ne se mange pas, les haies par exemple. Il ne ménage pas ses bras.
Ses houes, elles ne se reposent pas de tout l'automne.
Il s'en sert jusqu'au bout et sans interruption.
Le Cheikh de Boûba Ndiang l'a loué en ma présence,
Disant qu'il connaît le droit et n'a pas de supérieur au Foûta.
Citons aussi Cerno Siré de Sdgara. Celui-là, c'est de
Théologie qu'il entretient les fidèles et n'en néglige rien.
Par surcroît, il s'applique à les instruire
Et les conseille par la Théologie Divine et ne s'en tait point.
Des Tazkîrat-Linsân, il ne se sépare pas
Et les consulte nuit et jour. Pas un moment il ne les quitte.
Il consulte aussi le Jawâhir-Linsânn (c'est le plus gros des Tazkîrat)
Qui accumule la Théologie et n'en néglige rien.
De même, s'y trouve quelqu'un qui a récité le Lawwal 1. Il a nom
Alfâ Sâlihu. Qui s'appelle ainsi ne peut être ignorant.
Tous les Lawwal et Sân 2, il les connaît. Il lui a été donné
D'en fournir des équivalents. Il ne manque pas de capacité.
Citons aussi Cerno Mamma Sellu Sombili ainsi que son père
Cerno Doura qui fit ses études dans le Boundou et ne manque pas de capacités.
Tout ce qui est litigieux, quand les savants du Fuuta-Jalon
Se contredisent, il tranche, lui, et on ne revient plus dessus.
Lorsque l'Almâmi à Timbo le fit mander pour disposer de
La succession d'un mort, il ne lui trouva pas une injustice.
L'Almâmi dit qu'une part lui revenait avant toute chose.
Le maître répondit que rien ne lui revenait et qu'il n'en aurait rien.
Notes
1. Al-Jawâhir- al-hisân fî tafsîr al-Qur'ân, par Abd-ar-Rahmân ibn Mohamn-iad ibn Makhloûf al-Tha'alîb, est un commentaire sur le Coran, en deux volumes.
2. Ouvrage de droit en deux tomes : Lawwal (tome 1) et Sâni (tome II). L'auteur en est Sîd Khalîl ben Is'hâq.