Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.
Hiɓe moora towna ɓe sokka lince ɓe juulataa, 26
mo ɓe fotti woo hiɓe tippa senƴa ɓe martataa,
Hiɓe yaade kirle e gamɗi huunde ɓe aamataa, 27
hiɓe harna worɓe jananɓe jeyɗo ɓe andataa,
Yamiroore Alla e gendiraaɓe ɓe huurataa, 28
hiɓe jumpa goopi ɓe huwwa jeeno ɓe tuubataa!
Geno kambanii ɓe o lettiray ɓe o firtataa, 29
si wonaa mo tuubi o laaɓi, fellitu wortataa
Awa jooni non jeyanooɓe jeytii leydi ndin 30
hiɓe fewja feere e hoore mayri nde feewataa.
Hari Alla muuyii jeytinay ɓe ndi wortataa, 31
kono non sabaabe le riwwataake o fandataa.
Hiɓe diida cuudi e ɗen kuɓeeje ɗe lannataa, 32
hiɓe ƴamude yimɓe ko yetta dolle ɗe dillataa.
E yamireede itto sagalle hoyre nde hattataa, 33
hoynee e tawnde ɓe jey ko hersa ka lannataa
Hiɓe hoyna tedduɓe ɓanta jayɓe ɓe teddataa; 34
e si lamɓe diwnii laamateeri mi haalataa!
Hiɓe ƴamude gerto e boofo ɗun kadi luttataa! 35
fannaa ko woodi e Fuuta huunde ɓe accataa.
E remugol ɗatal bila candi ƴetta ko waawataa, 36
rema irta tunte e julle huunde ɓe accataa
Deemuuru wooturu tun aray hindu sogga buy, 37
yo ɓe ƴettu dolle ɗe eɓɓataake ɓe waawataa
No e takko maggal paatawol, ko ndi jokki woo 38
ko yamiroore geddi Alla ndi derfataa !
Nde ɓe ƴetti woo hindi jokki, gootun luttataa! 39
mo ndi hewti woo hindi tappa, huunde ndi aamataa!
Elles se font de hautes coiffures bourrées de chiffons et ne peuvent plus prier.
A tout passant qu'elles croisent, elles font tinter leurs amicaux et ne se rangent pas.
Elles accourent aux veillées et aux danses et ne se gênent en rien.
Elles nourrissent à satiété d'autres hommes à l'insu de leur mari.
Le commandement de Dieu et de leur époux, elles ne le suivent point.
Elles nagent dans les péchés et l'amour interdit et ne se repentent pas.
L'Éternel les a menacées. Il les en punira; c'est irrévocable
Sauf pour celle qui se repentira et changera; sois-en certain! c'est inévitable.
Alors voici que les anciens sujets ont repris possession du pays.
Ils y décident en maîtres et leurs décisions ne sauraient être droites.
Dieu avait décidé qu'ils reprendraient possession du pays; c'est inévitable.
Cependant les causes sont fatales et ne sont pas insignifiantes.
Ils bâtissent des demeures et des maisons à n'en plus finir.
Ils réclament des gens pour prendre des fardeaux indéplaçables.
Ils nous réclament de payer l'impôt; l'affront est sans limite !
Être insulté en présence de ses protégés est un affront infini.
Ils abaissent les respectables et relèvent les gens de rien, indignes de respect.
Quand les princes tremblent, que dirai-je de leurs sujets !
Ils nous réclament des poulets et des œufs; il n'en reste plus !
De ce qu'il y a au Fuuta, il ne restera plus rien.
Il faut creuser la route, édifier des ponts, prendre des charges qu'on ne peut porter,
Creuser pour extraire roches et souches afin que rien ne reste !
Un seul chimpanzée arrive, poussant devant soi beaucoup de porteurs,
Qui prennent des charges disproportionnées et ne peuvent les porter.
Près de lui se trouve une cravache. Il ne suit que les ordres
Des négateurs de Dieu et ne se gêne pas du tout.
Dès qu'ils prennent les fardeaux, lui les suit et nul ne traîne.
Quand il rattrape quelqu'un, il le frappe et n'hésite même pas.