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Tierno Muhammadu Samba Mombeya


Oogirde Malal — Ma'adinus Sa'aadati
Le Filon du Bonheur Eternel
Alfâ Ibrâhîm Sow, éditeur

Collection Classiques africains. Armand Colin. Paris. 1971. 202 p.


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Petit lexique pular-français

A

aada (o) ; pl. aadaaji (ɗi)
de l'arabe, coutume, tradition; droit coutumier ou ensemble des us et coutumes d'un pays ou d'un peuple ;
syn. finaa-tawaa.
aadinde/aadinude (va-vp)
instituer comme coutume, rendre coutumier.
aaxira
cf. ajal.
aaya (o) ; pl. aayaaji (ɗi) / aayeeje (ɗe)
de l'arabe, verset, merveille, miracle. Ex. aayeeje al-Qur'aana : les versets du Coran.
abadaa/abadan
de l'arabe, dans un contexte positif, signifie toujours, à jamais, pour toujours ; ex. haa abadaa : pour l'éternité ; dans ce cas, il a poomaa pour synonyme. Dans un contexte négatif, abadaa signifie jamais, en aucune façon, point du tout ; ex. ɗum wattaa abadaa! : cela ne sera point ! ; ici le synonyme de abadaa est muk! Ex. mukramuunal-waajibaati! : en aucune façon ; jamais de la vie ! ; syn. abadan-daa'iman!
abajada (o)
de l'arabe, alphabet, numération ; par extension, a.b.c., premiers éléments, rudiments, premières notions d'un savoir.
adaade (vm-vp)
précéder ; ardaade (vm-vp) : marcher devant, précéder, diriger, avoir la préséance sur ; adiibe/ardiibe (ɓe) : les ancêtres, les anciens, les prédécesseurs; les premiers dignitaires ; syn. lawliyaaɓe/lawliyaa'u/lawli'en; Ɓaawooɓe.
adabe (o/ɗe)
de l'arabe, bons usages bonne éducation ; syn. needi; yaage.
adadu (o)
de l'arabe, somme, total ; calcul, syn. limre (nde).
aduna/adunaaru/adunaaru-jaayndu/aduniya
cf. azal.
aɗude (va-vm-vp)
faire sécher un objet en l'exposant à une source de chaleur ; se dit liilude lorsque cette source de chaleur est le soleil.
anndal
cf. ilmu.
ajaba (o)
terme littéraire dérivé de l'arabe : châtiments ; syn. lepte/lette (ɗe).
ajal (o/ngal)
terme littéraire obtenu à partir de l'arabe, signifiant l'autre monde, l'au-delà ; syn. aaxira/laaxira/laakara, lui-même dérivé de l'arabe ou, avec l'article ngal ???; cf. lajal.
akkisude/askude (va)
de l'arabe : agir à contre-courant, faire le contraire de ce qui est attendu de soi.
alamaani (o); pl. alamaaniiji (ɗi)
amende.
alɗuɓe
cf. alɗude.
alɗude (va)
être riche ; posséder ; ngalu (ngu) ; pl. ngaluuji (ɗi) : richesse, possession, patrimoine ; galo (o) ; pl. alɗuɓe (ɓe) riche, possédant.
alluwal (ngal) ; pl. alluuje (ɗe)
de l'arabe, ou, avec ???, tablette de bois, planchette ; diaphragme (anatomie).
almaami (o) ; pl. almaamiiɓe (ɓe)
de l'arabe : imâm ; souverain politique et religieux ; souverain, chef du Fuuta-Jalon.
alqura'ti (o); pl. alqura'tiiji (ɗi)
de l'arabe, succession où les lots sont tirés au sort (ce mode de répartition est très rare); loterie.
amiliina (o); pl. amiliinaaɓe (ɓe)
appauvri, malheureux ; pauvre affranchi.
anniya/anniye (o) ; pl. anniyaaji (ɗi)
de l'arabe, intention, vœu ; syn. rauuyde (ɗe); anniyaade (vm-vp) : avoir l'intention, vouloir ; syn. muuyude (va-vp).
anyude (va-vp)
détester, haïr ; ex. ko anyaa : le décommandé ; ce qui est prohibé, ce que la loi réprouve ; ngayngu (ngu) : inimitié, hostilité ; ganyo (o); pl. ayɓe (ɓe) : ennemi ; nganyaneendi (ndi) : égoïsme.
Arshi (o)
de l'arabe : Trône ; ex. Joom-Arshi: Maître du Trône (Allah).
arsike/arshike (o); pl. arsikeeji/arshikeeji (ɗi)
de l'arabe, ou, avec l'article, chance, lot de providence ; subsistance .
arulu (o), de l'arabe
mesure, métrique ; désigne aussi la dernière partie du premier hémistiche d'un vers dont le rôle est de marquer effectivement la mesure dans la poésie classique.
asabaaku (ngu)
de l'arabe, ensemble des héritiers et des ayant-droits de rang secondaire dans la répartition d'une succession.
asaka/zakka (o)
de l'arabe, ou, avec l'article, encore appelé farilla, de l'arabe désigne l'aumône coranique, ou aumône légale ou dîme religieuse, qui est, comme l'indique le terme farilla (o); pl. farillaaji (ɗi), un devoir obligatoire. Il existait, dans l'ancien Fuuta, trois sortes de zakka :
(i). zakka-remuru aumône sur les cultures, encore appelée zakka-hiraande, aumône sur le dîner. C'était un impôt d'État abusivement appelé zakka. Cet “impôt sur les grains” représentait un prélèvement du dixième des récoltes ;
(ii) zakka-masiyeeji ou aumône sur les bêtes, encore appelée zakka-na'i, aumône sur les vaches. C'était un autre impôt d'État, absusivement appelé zakka. Cet “impôt sur le bétail” représentait un prélèvement de 1/30 ou, dans certains cas, de 1/40 sur les troupeaux ;
(iii) enfin, la zakka-taŚre (zakka-taŚre) ou “aumône de la rupture” encore appelée zakka-muudo ; c'était l'aumône légale ou coranique proprement dite ; elle était due à la rupture du jeûne, d'où son nom (taŚugol koorka).
aybe (o); pl. aybeeji/aybaaji (ɗi)
de l'arabe, défaut, faute, erreur ; syn. ayyiibe (o); pl. ayyibeeji/ayyibaaji (ɗi ); aybude (va) : avoir des défauts ; aybinde (va-vp) : faire du tort à quelqu'un.
aynaare (nde); pl. aynaaje (ɗe)
estomac d'un ruminant, bonnet, (anatomie).
azal (o/ngal), de l'arabe
monde terrestre, monde éphémère, bas-monde ; syn. aduna/adunaaru/aduniya; ex. adunaaru-jaayndu : ce vain monde.
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