Mo ngo'ol woni battane haala mu'um, 50
o daɗii sumugol, o yeɗaama malal,
henndaamaa e Saare Malal ko wanaa
yaltal wonkii, tuma timmi lajal.
Lamndal alanaa mo to qabru ko non
wiɗagol Hasboore e Manndikugol.
Si o tuubuno bonɗi o huurib dewal,
fii Alla o maaydi e laɓɓinugol.
Ko o maaki, yo mushrifu lonngine ngol,
ko si taw himo laɓɓina lafzude ngol.
Si o laɓɓintaa, yo o acce, kabii 55
luurraaka e kufrude wayluɗo ngol,
wano ɗuytudec ngol, maa ɓeyduded ngol,
maa wayludee harfu to haylilugol f.
Lonnginɗo mo ngol wata wii yo o wii;
lorray; yo o duumo e shimtirgol.
Si o wii yo o wii, o wi'ay « aa'aa! »
Sikkon o jaɓaali ngo'ol konngol
Maayayɗo si jikke bonii e mu'um,
si o winndana ɗum, wonataa juhugol.
Ko Hadiise Nulaaɗo me'en (Yo o his) 60
ɓadataako e fii ɗum sikkitagolg.
Tawa ɗum le ko fii Iblilsa wi'ii
yo o murtu, ko ɗum woni ngol salagol.
Si ko annduɗo selluɗo fimnde, si taw
ko o neeri, o murtira ngol hodugol.
En moolike Laamɗo Seniiɗo e ɗum,
En faɓtike Ko'hoo Yimɓeh Nulal.
Yo O juulu e makko O hisna mo haa
poomaa abadaa, ko waɗaaka lajal.
Joomam lonngin men lafzude ngol 65
tuma maayde amen e to lamndoyagol,
Sabu Maccuɗo Maaɗa Nulaaɗoi Ma'a.
Yo o his kisyee mo alaa taƴugol.
Note
a. henndaamo (B). Il s'agit manifestement d'une erreur due au copiste de ce manuscrit.
b. Cette forme provient du radical verbal huuw-: agir, faire …; huuwiri, forme complète, donna huuwri qui, à son tour, devint huuri.
c. ɗuytuɗo (V).
d. ɓeydiiɗo (V).
e. wayluɗo (V).
f. shimtirgol (V).
g. shikhitagol (V).
h. Ko'oho'o yinɓe (B). Le rajeunissement graphique consistant à remplacer le mîm /m/ de yimɓe par un nûn /n/ surprend dans ce manuscrit ancien.
i. Ma'ɗa Suɓaaɗo
Celui dont elle constitue la dernière parole,
échappe aux flammes, reçoit le Bonheur,
est accueilli dans la Cité de Bonheur 1 et plus jamais
n'en sortira son âme, au terme de la vie.
L'interrogatoire, pour lui, n'existe pas au tombeau,
de même le décompte au Jugement ainsi que la Pesée
s'il s'était repenti des mauvaises actions, avait fait le devoir ;
avec le Nom de Dieu est mort, en état de pureté.
Il a dit que dans la bouche du fidèle soit mise cette parole
à condition qu'il puisse distinctement la prononcer.
S'il ne la distingue pas, qu'on le laisse [en paix] puisque
ne diffère point du mécréant qui altère cette parole
comme qui la diminue ou qui l'augmente,
ou transforme une lettre en la prononçant.
Qui la lui met en bouche, qu'il ne lui dise pas de dire;
cela nuirait. Qu'il continue seulement de prononcer la Shahâda;
s'il lui dit de dire et qu'il dise « ah! ah! »
on croirait qu'il a refusé cette parole!
Le mourant, quand il n'y a plus d'espoir,
si on la lui écrit, surprise ne sera point.
C'est un Hadîth de notre Prophète (Qu'il ait le salut)
Hadîth que n'approche point le doute.
S'il lui arrive de refuser, c'est parce que
Iblîs 2 lui a dit de se rebeller.
S'il s'agit d'un averti de foi ferme qui est
un entêté il se rebelle par cette trahison.
Nous invoquons le Souverain Très-Haut contre cela.
Nous appelons le secours du Prince des Hommes du Message 3.
Qu'Il le bénisse et lui accorde le salut
à jamais, pour toujours et sans fin.
Seigneur, dans notre bouche mets-la, que nous la prononcions
à l'heure de notre mort et à l'interrogatoire,
à cause de Ton Esclave 3, Ton Envoyé 3.
Que soit pour lui le salut infini.
Notes
1. Paradis.
2. Iblis ou Sheytâne est l'ange rebelle qui a refusé de se prosterner devant l'être humain, Adam, que Dieu venait de créer. Dieu le bannit pour son orgueil et cette désobéissance. Le langage populaire confond, chez nous, Ibliisa (Iblîs), Seytaane (Satan) qui sont les noms propres de jinna, c'est-à-dire « diable, démon, génie ou djinn ».
3. Le Prophète Muhammad.