Classiques Africains. Paris. Julliard. 1966. 375 p.
Yennoowo ɓeyngumu'un si fantii harminay 11
ngal ɗon desal wontay fasaadu mo moƴƴataa.
Mo foccii yo waaje taƴee e balɗe, ko Taguɗo en 12
tigi daali ɗun ko ƴi'al e aaya mo ɓortataa.
Opiyee fahin si o diggitii, hara ɗun gasii !13
Ruttoo mo gendan on e mbalndi, o tooñataa.
Haa townitiiɗo e waasi needi nde townitii !14
hara ɓernde mun soɓinaama geddi, nde laabataa.
Wa wi'ooɓe waawii jande, yewta, ɓe waawataa, 15
mantooɓe hoore mu'un ko puyɓe, mi wersataa.
Nde ɓe yewti ɓen, ɓen sikka goonga ɓuraali ɗun, 16
hara fow ko rayti e mantitaare, nde duncataa.
Poomaa no yooɓoo defte, yeeɓa ka hawtitaa, 17
hara non wanaa fii jangugol, sabu waawataa.
Ko yo inne tun « ɓe dey no jangi ! » si ɗun nafay, 18
andorto yeeso. Mo yaa ga maɓɓe ɓe jannataa.
Mo no waawi jande, yo yaa ka janguɓe Wuldu 1 ɓen, 19
ɓen seedanoo mo, si taw ko goonga, ɓe yeddataa.
Ado ɗun mo mantoranii ɓe, andaa mbawdi mun, 20
ben riiwanay mo e nder ɗereeli, ɓe jokkataa.
Poomaa no aybina taalibaaɓe, no nodditoo, 21
dow maɓɓe laaɓal, jon penaale ɗe goongataa,
Andaali hoore mu'un, si Alla waɗaali ɗun 22
yangiiɗo, golle mu'un si jarnete perdataa.
Fenugol si duncay, ñande darngal laaɓoyay, 23
waliyaaɓe Alla nde jarnoyaa tuma immitaa.
Hebbinɓe hulgol Alla, suuɗi dewal mu'un, 24
nde ɓe waarjoyaa neernaaji welɗi ɗi mettataa.
Hara nodditiiɓe no hersi on tuma, ugginii, 25
tawa nimse heewii ɓerde maɓɓe, mo duncataa.
Celui qui se fâche et insulte sa femme rend illégitime
Son mariage et l'annule. Ce mariage ne sera plus valable.
Celui qui frappe, qu'on le conseille et le boude pendant des jours.
C'est notre Créateur
Même qui le dit dans l'Original, par un Verset irrenversable.
Qu'on le frappe même s'il recommence, et tant pis pour lui!
Que la conjointe le refuse au coucher. Elle aura raison.
Combien le vaniteux manque d'éducation quand il se gonfle!
Et son cœur, de blasphèmes souillé, restera toujours impur.
De même, ceux qui racontent qu'ils sont savants alors qu'ils ne savent pas,
Ceux qui se gratifient d'éloges ne sont que vains, je vous assure.
Ce qu'ils racontent, ils laissent croire que rien n'est plus vrai,
Alors que tout est mensonges et louanges de soi et ne servira à rien.
Toujours ils se déplacent avec des livres qu'ils exhibent sur la place publique
Alors qu'ils ne les lisent point car ils n'en savent rien.
Ce n'est que pour qu'on dise: « Oh! qu'ils sont instruits! » Si cela est utile,
On le saura plus tard. Qui va étudier chez eux n'en retire rien.
Celui qui est instruit, qu'il aille chez ceux qui connaissent le Wuldu 1
Pour qu'ils attestent sa science. Si c'est exact, ils ne nieront pas.
Sinon, celui qui se vante devant eux sans rien connaître,
Ils le renverront aux livres et ne lui feront pas confiance.
Celui-là fait toujours du tort aux lettrés, qui se proclame
Pur en leur présence, alors que ses mensonges n'ont rien de vrai.
Il ignore même que c'est seulement quand Dieu nous a mis à
L'épreuve que notre travail en est récompensé, sans plus rien perdre.
Si mentir est utile, le jour de la Résurrection on le saura,
Lorsque les saints de Dieu seront récompensés au Rassemblement
Pour l'avoir craint leur vie durant et caché leur piété,
Et qu'ils seront récompensés de doux bienfaits qui ne seront point amers.
Cependant que les vaniteux auront honte alors et baisseront la tête,
Le regret noiera leur cœur et ne leur servira plus à rien.
Note
1. Wuldu, généalogie ?